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  • : Association Belfortaine d'étude et de Protection de la Nature (ABPN)
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 14:00

L’élevage accentue l’effet de serre et la déforestation

 

En 2006, un rapport de la FAO indiquait que l’élevage était responsable de 18% des émissions annuelles des gaz à effet de serre (GES) dans le monde, plus que tous les moyens de transport réunis.

L’élevage extensif et le soja exporté comme aliment du bétail sont la première cause de la déforestation selon Alain Karsenty, économiste au Centre de coopération internationale pour le développement et expert auprès de la Banque mondiale.

L’UE, dont la superficie des forêts augmente, est le 4e importateur de bovins derrière les USA, la Russie, et le Japon. En outre, 80% des importations de bovins de l’UE viennent d’Amérique du Sud. La France est le premier consommateur européen de viande bovine. Ainsi la consommation de viande en Europe et en France est une cause de la déforestation en Amérique du Sud.

Avec une augmentation de 40% de la population d’ici à 2050, Il faudrait que globalement la consommation de viande, qui est de 100 g par jour et par personne en moyenne, diminue à 90 g pour que les GES issus de l’élevage se stabilisent aux niveaux actuels.
Le rapport de Foodwatch propose une illustration de l’effet sur le climat de 3 types de régimes alimentaires. Une alimentation sans produits animaux émet de 7 à 15 fois moins de GES qu’une alimentation qui contient de la viande et des produits laitiers.

effet-de-serre-fonction-alimentation-600x450


L’élevage détourne des ressources nécessaires à l’alimentation humaine


33% des terres cultivables de la planète sont utilisées à produire l’alimentation des animaux d’élevage ; 26% de la surface des terres émergées non couvertes par les glaces est employée pour le pâturage.

 

Au total, ce sont 70% des terres à usage agricole qui, directement ou indirectement, sont consacrées à l’élevage.

 ressources-agricoles-600x450

35,5% du volume des céréales produites dans le monde sert à nourrir les animaux d’élevage.

La production mondiale de soja, en expansion très rapide, est principalement destinée à l’alimentation animale. Tant les céréales que le soja sont des denrées hautement nutritives, directement consommables par les humains. Les affecter à la l’alimentation animale constitue un détour de production particulièrement inefficace.

 

 

 

L’élevage : un gaspillage


Le tableau ci-dessous, établi par WWF, compare les surfaces nécessaires pour produire un kilo de différents types d’aliments :
surfaces-de-sol-necessaires-600x450

Un rapport de la FAO de 1992 indiquait que les animaux sont de piètres convertisseurs d’énergie en alimentation humaine : si on les nourrit avec des céréales, ils ingèrent en moyenne 7 kcal pour en restituer une sous forme de viande (3 kcal pour les poulets, 16 kcal pour les bovins)

 

Le président du GIEC, Rajendra Pachaury, illustre d’une autre façon cette inefficacité : il faut 7 à 10 kg de végétaux pour faire 1 kg de viande boeuf, 4 à 5,5 kg pour 1 kg de viande de porc.

 

Viande, gaspillage et pollution de l’eau


Environ 5 000 L d’eau sont nécessaires pour produire 1 000 kcal d’aliments d’origine animale, 1 000 L si l’origine est végétale.
eau-fonction-aliments-600x450Pollution des eaux

L’hypereutrophisation, par les nitrates, le phosphore et autres nutriments est responsable de l’essor des algues vertes et de la dégénération des récifs coralliens. Cette eutrophisation cause la mort de nombreux êtres vivants aquatiques et de quelques animaux terrestres. L’élevage y contribue de façon directe par les rejets de lisiers et indirecte par l’excès d’engrais apportés aux cultures de céréales destinées à nourrir le bétail.

 

La gestion des déjections animales dans les élevages intensifs provoque le lessivage des nitrates et des agents pathogènes dans la nappe aquifère, qui met souvent en péril les réserves d’eau potable.


Pluies acides

L’élevage est responsable de 64% des émissions d’ammoniaque (NH3), une des principales causes des pluies acides.

La commission européenne indique que c’est la volatilisation des déjections des animaux en stabulation qui constituent la principale source d’émission de NH3 : 61%.

 

Les précipitations s’acidifient au contact de l’ammoniaque présent dans l’air (gaz très soluble dans l’eau), perturbent la photosynthèse et détruisent les éléments nutritifs du sol causant le dépérissement forestier. Un rapport de 1999 sur l’état des forêts en Europe indiquait que 20% des terres sont très acides, 2/3 des forêts sont endommagées et 21,4% ont subi une défoliation d’au moins 25%.

Les lacs, les fleuves, les ruisseaux et les rivières sont eux aussi altérés par les pluies acides : on observe une réduction et une disparition d’espèces aquatiques, très sensibles au changement de pH.


Les extraits de texte et visuels ci-dessus sont issus du site internet : www.viande.info/ que je vous recommande de visiter pour plus de détails et d'informations.


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